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LA PARODONTOLOGIE

 Le terme « parodontologie » vient du grec « paro » qui signifie autour et «odonte» qui signifie dent. C’est la discipline s’occupant de l’ensemble des tissus de soutien de la dent: Il s’agit de la gencive, de l’os alvéolaire, du cément  (structure qui recouvre la racine dentaire) et du ligament alvéolo-dentaire qui relie la dent à l’os. Les maladies parodontales sont connues par le grand public sous le nom de «déchaussement des dents ».

Les maladies du parodonte sont presque toujours dues à la plaque dentaire. La plaque dentaire est l’accumulation de débris alimentaires et de bactéries à la surface de la dent et sous la gencive. Le tartre est la calcification de cette plaque dentaire. Il est colonisé par des bactéries pathogènes.

La plupart des lésions parodontales sont chroniques, évoluent à bas bruit et sont imperceptibles pour le patient. Les signes cliniques sont généralement ignorés ou considérés comme normaux. Lorsque la maladie devient visible, elle est déjà à un stade avancé. De nos jours 80 % des adultes souffrent d’une maladie parodontale.

La parodontologie représente donc une véritable nécessité thérapeutique.

Nous considérons que chaque patient doit être traité comme un individu dans sa globalité et non comme un ensemble de dents! Il s’avère en effet notamment que les parodontites chroniques (87 % des cas) sont aggravées par les maladies systémiques, le diabète, les maladies cardiovasculaires, le tabac et le stress. C’est pour ces raisons qu’un questionnaire médical complet est souvent nécessaire.

Enfin, leur prévention et le processus de guérison exigent de la part du patient de faire un certain effort du point de vue de l’hygiène bucco-dentaire en complément des traitements spécifiques reçus. Un brossage biquotidien est indispensable et la réalisation de détartrages réguliers est nécessaire. Ce n’est que si une collaboration et une confiance absolue s’instaurent entre le praticien et le patient que les processus de déchaussement des dents peuvent être enrayés.

Ces problèmes de gencives sont plus ou moins importants et liés le plus souvent à une hygiène bucco-dentaire inadaptée et/ou à une accumulation de plaque dentaire.

La plupart sont de simples gingivites parfaitement réversibles par un bon contrôle de plaque et n’évolueront jamais vers une parodontite.

Dans 15% des cas, des facteurs secondaires vont conduire à la parodontite et 10% de ces patients présenteront une forme sévère de parodontite.

La gingivite et la parodontite sont des maladies parodontales. La maladie parodontale est une maladie à composante bactérienne qui affecte l’ensemble des tissus de soutien de la dent.

L’inflammation touche dans un premier temps la gencive et entraîne une gingivite. Si la gingivite n’est pas traitée, l’inflammation conduit à une destruction de l’os et des tissus qui soutiennent la dent; une poche parodontale se forme. Si aucun traitement n’est entrepris, le patient encourt alors des risques de «déchaussement », d’infections aigues ou chroniques puis la perte des dents.

80% de la population française souffrent de problèmes de gencives !.

STRUCTURE DU PARODONTE

Le parodonte est constitué par l’ensemble des tissus qui entourent et soutiennent la dent:

  • La gencive,
  • L’os alvéolaire,
  • Le cément,
  • Le ligament parodontal.
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La gencive

La gencive est la fibro-muqueuse qui recouvre l’os alvéolaire. Elle représente la partie la plus révélatrice de l’état parodontal. La gencive saine est de couleur rose pâle, le liseré gingival doit suivre de façon harmonieuse le collet de la dent sur tout son pourtour. Elle est ferme et présente un aspect de surface similaire à celui d’une peau d’orange (aspect piqueté, granité). Elle ne présente aucun gonflement, ni saignement, ni ulcération. Une gencive saine ne saigne jamais lors du brossage ou d’une quelconque pression.

La gencive sertit la région cervicale des dents par la jonction gingivo-dentaire.

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Le ligament parodontal ou desmodonte ou ligament alvéolo-dentaire

Le ligament parodontal ou desmodonte ou ligament alvéolo-dentaire par les fibres qui le constitue sert de fixation et d’amortisseur à la dent qu’il supporte.
Il fait la jonction entre le cément qui recouvre la racine de la dent et l’os alvéolaire.
Il comble donc l’espace existant entre la racine et l’os alvéolaire.
Son rôle majeur est de fixer les dents dans leur alvéole et de supporter les forces auxquelles elles sont soumises pendant la mastication.

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Le cément

Le cément est une structure  qui recouvre toute la surface de la racine de la dent. Au niveau du collet il fait suite à l’émail. Il joue un rôle dans la protection de la dentine : des phénomènes d’hyperesthésie, de douleurs au froid apparaissent au niveau du collet lorsque la racine dénudée n’est plus protégée par le cément.

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L’os alvéolaire

L’os alvéolaire est le principal soutien de la dent. Il entoure la racine de la dent qui s’y attache par ligament alvéolo-dentaire. L’os alvéolaire ne vit que pour la dent qu’il soutient. Lors de la perte de l’organe dentaire, il se résorbe, fond et disparaît. On dit qu’il naît, vit et meurt avec la dent.

LE PARODONTE SAIN

 

Au départ, chaque individu est doté d’un parodonte sain, de gencives saines.

On dit que la gencive qui borde les dents « signe » l’état de l’os sous-jacent. Une gencive saine est « synonyme » d’un os en bonne santé.

Un os en bonne santé implique des dents bien fixées, solidement ancrées dans l’os.

 

Des gencives saines ne saignent jamais !

 

Rôle du Parodonte

  • Solidariser la dent à l’os sous-jacent.
  • Remodeler les structures soumises aux modifications dues à la fonction et à l’âge.
  • Assurer une barrière de défenses efficaces entre la cavité buccale qui est un milieu hautement septique et les éléments indispensables au soutient de la dent.
  • Former un joint le plus hermétique possible au niveau du sulcus ou espace gingivo-dentaire afin d’empêcher les bactéries de s’insinuer le long de la racine dentaire.

Mécanismes d’apparition de la maladie parodontale et facteurs de risque

La principale cause d’apparition de la maladie parodontale est due à la présence du biofilm bactérien (plaque bactérienne) qui s’accumule au niveau des dents. Une mauvaise hygiène dentaire est à l’origine de sa présence (pas de brossage régulier des dents ou brossage inadéquat, non utilisation de techniques de maintenance adaptée, pas de contrôle régulier chez son praticien…)  Sa formation peut être encore renforcée par d’autres facteurs secondaires (locaux, fonctionnels et internes).

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Facteurs locaux

  • plaque bactérienne déjà présente.
  • caries.
  • respiration buccale.
  • salivation réduite.
  • mauvaises positions des dents favorisant la rétention de la plaque bactérienne.
  • bords de couronnes non alignés favorisant l’accumulation de la plaque dentaire.
  • restaurations, obturations  incorrectes favorisant la rétention de la plaque dentaire.
  • particularités anatomiques perturbant l’hygiène buccale.
  • tabagisme.
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Facteurs fonctionnels

  • dérèglement de l’occlusion et de l’articulation dentaire pouvant entraîner une mauvaise répartition des charges sur les dents.
  • perte de dents non remplacées .
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Facteurs internes

  • troubles du métabolisme, par exemple diabètes.  
  • allergies.
  • tabagisme.
  • mauvaise alimentation.
  • hémopathies.
  • maladies du système immunitaire.

Au cours de la vie, la plaque bactérienne (composée de bactéries existantes dans la cavité buccale) se dépose à la jonction dent / gencive et se calcifie sous l’effet de la salive qui contient des éléments minéraux pour former du tartre.

Le tartre habité de bactéries va tout d’abord provoquer des lésions superficielles de type gingivite. La gencive est rouge, saignante, gonflée et douloureuse. Elle est enflammée.

Une gingivite bien soignée ne laisse pas de lésions en bouche.

L’origine de cette inflammation est dûe à la plaque bactérienne qui avant de se calcifier pour former du tartre est un dépôt mou. Cette plaque se fixe électivement dans l’espace gingivo-dentaire (autour du collet des dents). Elle est colonisée par des bactéries qui se présentent en agrégats.

Les bactéries se logent au niveau des irrégularités de la surface dentaire, sur les prothèses dentaires, et sur toutes les reconstitutions légèrement débordantes ou mal ajustées. Il se forme une trame bactérienne bien organisée.

Certaines bactéries ont la capacité de se fixer à la surface des dents, d’autres bactéries (comme les streptocoques) se fixent sur les premières. C’est ainsi que les couches bactériennes se superposent et se développent. Certaines d’entre elles vont agir sur le milieu pour que d’autres bactéries puissent survivre.

En l’absence de traitement, certains foyers infectieux vont se développer. Des bactéries très pathogènes en libérant des enzymes vont entraîner la destruction des tissus de soutien de la dent. On voit apparaître des poches parodontales et une destruction osseuse.

Il y a donc apparition d’une parodontite qui est une maladie infectieuse.

Les dents présentent alors une certaine mobilité; elles peuvent même migrer, se déplacer. Le patient est confronté à une perte de la fonction masticatoire, de la phonétique et de l’esthétique.

Le degré de l’atteinte parodontale va dépendre de la capacité de notre système immunitaire à nous défendre.

La maladie parodontale est la maladie des tissus de soutien de l’organe dentaire. C’est une maladie bactérienne.

LES MALADIES PARODONTALES

Les maladies parodontales ou parodontopathies sont la principale cause de la perte des dents. Le nombre de ces affections régressent avec l’établissement d’une hygiène buccale correcte.

Ces maladies sont toutes des maladies inflammatoires, pour la majorité d’origine infectieuse, provoquées par la plaque bactérienne s’accumulant quotidiennement au niveau des dents.

Le tabac est actuellement considéré comme le premier facteur de risque dans le développement des maladies parodontales.

Les signes cliniques sont : rougeur, oedème, saignement, exsudation, hyperplasie gingivale, ulcération, présence de plaque et de tartre, récessions gingivales, suppuration, mauvaise haleine, sensibilité et/ou douleurs en l’absence de caries (au chaud, au froid, au sucre), mobilité dentaire.

Une distinction doit être faite entre les gingivites et les parodontites :

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Les gingivites

Ce terme désigne les atteintes de la gencive en général limitées aux fibres superficielles qui la constituent. La jonction entre la gencive et la dent ou attache épithéliale est encore saine. Il n’y a pas de perte d’attache. La gingivite est réversible.

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Les parodontites

Ce mot désigne les affections qui font suite à la gingivite. On observe une atteinte osseuse plus ou moins prononcée et présence de poches parodontales (approfondissement du sulcus). Il y a perte d’attache épithéliale.

Les parodontites sont des maladies chroniques. En d’autres termes, on ne sait pas aujourd’hui les « guérir ». Un individu qui présente une parodontite restera donc toute sa vie susceptible de perdre l’ancrage de ses dents.

En revanche, il est possible de « stabiliser » une parodontite. Pour cela, la maîtrise du caractère infectieux (hygiène orale, suivi régulier,…) et un meilleur contrôle des facteurs de risque (tabac, stress, diabète,…) sont indispensables.

TRAITEMENT DES PARODONTITES

Le traitement parodontal a dès lors pour objectif de stopper la perte d’ancrage des dents. Il se déroule classiquement en trois temps :

  • une phase étiologique
  • une phase chirurgicale
  • une phase de maintenance
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La phase étiologique du traitement parodontal

Cette phase de traitement se concentre sur le contrôle du caractère infectieux des parodontites. Dès lors, la maîtrise de l’hygiène orale avec un matériel approprié se révèle indispensable avant de s’aventurer plus loin dans la thérapeutique. 

Une fois que le brossage dentaire et le nettoyage interdentaire sont acquis, des séances d’assainissement professionnel sont programmées. Elles consistent en l’élimination des dépôts mous (plaque dentaire) et durs (tartre) accumulés sur la surface des dents. Ce débridement peut, si nécessaire, être réalisé sous anesthésie locale en un minimum de séances et accompagné d’une prescription d’antiseptiques sous forme de bain de bouche, spray et dentifrice.

Les suites opératoires sont le plus souvent calmes, indolores.

Six semaines plus tard une séance de réévaluation du parodonte peut être envisagée. Durant ce rendez-vous des mesures consciencieuses des profondeurs des poches parodontales résiduelles sont réalisées.

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La phase chirurgicale

 En présence d’une parodontite, la chirurgie parodontale a pour principal objectif le réaménagement des contours parodontaux. Celui-ci consiste le plus souvent en la suppression des réservoirs bactériens qui se forment entre la gencive et la dent (les poches parodontales) et qui n’ont pas pu être suffisamment réduits à l’issue de la phase étiologique.

Ces interventions sont réalisées sous anesthésie locale au cabinet dentaire. Les suites opératoires varient selon les individus. Les douleurs sont assez facilement contrôlées grâce à une prescription d’antalgiques.

Ce réaménagement chirurgical facilite l’hygiène à la surface des racines dentaires qui ont perdu une partie de leur ancrage.

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La phase de maintenance

   Comme les parodontites sont des maladies chroniques, à tout moment les récidives sont possibles. Il suffit d’un événement stressant, de l’apparition d’une maladie (diabète) ou d’une diminution de la qualité du brossage pour que la destruction du parodonte reprenne.

Après un traitement parodontal, et pour éviter ces récidives, il est indispensable d’être suivi régulièrement. Des rendez-vous de maintenance doivent être envisagés tous les 3 à 6 mois selon le niveau de risque du patient.

Une étude sur 30 ans montre que chez des patients suivis régulièrement, le nombre de dents perdues est particulièrement bas et n’est pratiquement jamais lié à une cause infectieuse telle que carie ou parodontite.

DENT & PARODONTE SAINS

Le parodonte sain présente une bonne jonction gingivo-dentaire. Une sonde parodontale graduée ne pénètre que de un millimètre dans le sulcus.  

LA GINGIVITE

Au premier stade de la parodontite, l’accumulation de la plaque dentaire ne provoque qu’une simple gingivite. Les gencives sont rouges, oedémateuses et saignent facilement.

La sonde parodontale donne l’impression de pénétrer plus profondément car les gencives sont oedématiées. En fait, il n’y a pas encore de rupture de l’attache épithéliale.

Ce stade est totalement réversible. Son traitement comprend un détartrage ainsi qu’une bonne hygiène dentaire, parfois une antibiothérapie.

APPARITION DE POCHES PARODONTALES

Quand la parodontopathie évolue, l’accumulation de la plaque dentaire entre la gencive et la dent entraîne une perte d’attache de la gencive et une résorption de l’os qui entoure la dent. Ce phénomène est à l’origine de la formation de poches entre la gencive, la dent et l’os. On observe un début de destruction de l’os sous-jacent.

La sonde parodontale graduée pénètre plus profondément.
La formation de ces poches favorise l’accumulation de la plaque dentaire. Cette accumulation aggrave la résorption de l’os. On entre alors dans un cercle vicieux.

A ce stade, la gencive est inflammatoire, saignant facilement. Il peut exister de petits abcès responsables d’une mauvaise haleine. Les dents ne sont pas encore déchaussées. Il n’existe pas de mobilité dentaire.
La radiographie panoramique montre un début de résorption de l’os alvéolaire.
Le traitement des poches parodontales consiste à effectuer sous anesthésie locale et par quadrant (en  séances) un curetage parodontal.

Le curetage parodontal est un détartrage sous-gingival. Il consiste à:

  •  soulever la gencive
  •  nettoyer et éliminer la plaque dentaire en curetant les poches et en resurfaçant les racines des dents et l’os alvéolaire.

Ce traitement permet de ré-appliquer la gencive directement sur l’os après avoir éliminé les poches. Il permet de ralentir, d’arrêter l’évolution de la parodontopathie mais il ne guérit pas la maladie.

Seule une hygiène dentaire rigoureuse permettra d’éviter la récidive. 

Un curetage parodontal nécessite quasi systématiquement une couverture antibiotique. Un prélèvement bactériologique et un antibiogramme peuvent s’avérer nécessaires.

LE DÉCHAUSSEMENT DES DENTS

A un stade plus évolué, les poches parodontales s’agrandissent encore et la résorption de l’os s’aggrave. La dent perd son tissu de soutien. Les mobilités dentaires apparaissent. La gencive se rétracte donnant l’impression de dents trop longues qui découvrent leurs racines. La destruction osseuse est avancée.

La radiographie panoramique montre une perte importante de l’os alvéolaire.

A ce stade, le traitement comprend aussi un curetage-resurfaçage parodontal. Il permet de ré-appliquer la gencive directement sur l’os après avoir éliminé les poches. Mais la nouvelle position de la gencive ré-appliquée sur un os bas situé donnera encore davantage l’impression de racine découverte alors que la progression de la maladie a été stoppée (ce qui peut poser un problème esthétique).

Ce traitement permet de ralentir, d’arrêter l’évolution de la parodontopathie mais ne guérit pas la maladie. Il n’y a pas récupération de l’os perdu.

Seule une hygiène dentaire rigoureuse permettra d’éviter la récidive.

Dans certains cas il est possible de proposer de façon concomitante au curetage parodontal des techniques chirurgicales qui permettent de reconstruire, de favoriser la régénération de l’os alvéolaire, d’améliorer l’esthétique de la gencive.

1- Les greffes d’os ou de substituts osseux qui permettent de combler les poches parodontales et de reconstruire l’os. Cela lorsque des conditions bien précises sont remplies.

2- La régénération tissulaire guidée par l’interposition d’une membrane parodontale qui fait obstacle à la gencive favorise la régénération de l’os. Cette technique n’est pas concevable quand les lésions de parodontopathie sont diffuses et concernent toute une arcade dentaire. Elle est parfaitement adaptée sous certaines conditions lorsqu’il s’agit de lésions localisées. Quand les mobilités dentaires sont importantes, il est indispensable de proposer une contention dentaire qui immobilisera les dents durant la phase de cicatrisation.

LE STADE ULTIME

Au stade ultime, les lésions sont telles qu’il est impossible de proposer une thérapeutique qui permet de conserver les dents.

On parle de parodontite sévère, de phase terminale.

Il devient nécessaire d’extraire. 

LE PLUS IMPORTANT…

Le plus important est ce qu’on appelle la maintenance.

C’est l’hygiène dentaire parfaite à laquelle vous devrez vous astreindre après le traitement chirurgical de vos lésions et cela durant toute votre vie.

Votre hygiène dentaire devra être rigoureuse sans quoi le bénéfice de votre traitement n’aura qu’un temps. La plaque dentaire réapparaîtra et la maladie parodontale également.

Prévention de la maladie parodontale.
Maintenance après intervention.

La bouche joue un rôle important dans notre santé globale. Il est donc nécessaire de maintenir une bonne hygiène bucco-dentaire en se dotant dès le plus jeune âge d’un comportement adéquat.

L’élimination de la plaque dentaire permet d’éviter les caries et les problèmes parodontaux. Des règles simples permettent d’assurer une bonne hygiène bucco-dentaire.

La mise en place d’une thérapeutique préventive est primordiale


Pour pouvoir lutter contre les bactéries pathogènes :

  • il faut essayer de recréer l’écosystème
  • mettre en place une méthode de brossage facile
  • pratiquer régulièrement un contrôle de la plaque dentaire

 

Vous devez consulter votre praticien traitant au moins deux fois par an, parfois plus selon votre niveau de risque.

 

Votre chirurgien-dentiste réalisera après contrôle un détartrage pour éliminer la plaque dentaire. Il pourra ainsi dépister d’éventuels symptômes et si besoin un traitement adapté sera envisagé.

L’expression « hygiène bucco-dentaire » désigne généralement les soins apportés à nos dents. Nous devrions cependant employer l’expression « santé bucco-dentaire » car elle englobe davantage de notions telles que les maladies parodontales (état gingival,osseux, ligamentaire…), la mauvaise haleine, l’entretien des prothèses dentaires, etc.

Pour garder une bouche saine il est vital d’adopter une alimentation équilibrée et d’éviter les grignotages entre les repas. Certains aliments sucrés et acides (comme les sodas ou le citron) abîment fortement les dents. Les consommer avec modération.

De plus, il faut prendre soin de notre bouche en la nettoyant au minimum 2 fois par jour.

Pour éviter l’apparition des maladies parodontales ou pour stabiliser un traitement certains instruments sont indispensables :

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La brosse à dents

Le brossage des dents après chaque repas contribue à lutter efficacement contre la plaque dentaire.

Idéalement trois brossages par jour sont recommandés. En pratique si la gencive est en bonne santé deux brossages quotidiens minutieux le plus tôt possible après les repas permettent d’obtenir une hygiène satisfaisante. En cas de maladie des gencives les trois brossages quotidiens sont indispensables. Il ne faut rien manger ni boire (à part de l’eau) après le brossage du soir.

Il est important d’acquérir dès le plus jeune âge une bonne technique. Brossez toujours vos dents en faisant un mouvement de la gencive vers la dent. Au début du mouvement les poils de la brosse doivent être posés sur la gencive. Attention à bien brosser toutes les faces des dents.

Nous vous conseillons d’utiliser une brosse à dents à poils souples en nylon avec une tête de petite dimension pour accéder à tous les recoins et de la changer dès que la tête paraît écrasée. Des poils trop durs peuvent user votre émail de façon importante sur le long terme. Mieux vaut un brossage doux et un peu plus long qu’un brossage agressif qui risque d’abîmer votre émail et vos gencives.

L’utilisation d’une brosse à dents électrique peut aussi être recommandée: elle permet d’atteindre très facilement les mêmes résultats qu’avec une brosse à dents manuelle. C’est alors le mouvement de la tête rotative qui élimine la plaque dentaire. Par ailleurs elle est facile à utiliser par les enfants.

Pensez également à vous brosser la langue. Il existe des instruments spéciaux pour cela mais la brosse à dents est suffisante. En effet la face externe de la langue est recouverte de bactéries qui peuvent contribuer à une mauvaise haleine.

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Le dentifrice

Qu’il soit en gel ou en pâte le dentifrice est un élément important du brossage. La gamme de dentifrices proposée en pharmacie et en supermarché est très vaste. Chaque dentifrice a sa spécificité. Il peut contenir divers principes actifs (antiseptique, anti-inflammatoire, fluor, calcium, etc.…) qui lui confèrent des propriétés différentes répondant à chaque cas particulier.

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Le jet dentaire

 Le jet dentaire est un appareil qui projette de l’eau à forte pression dans les espaces interdentaires. Il ne remplace pas la brosse à dents mais permet d’éliminer les débris de nourriture et active la circulation du sang par un effet de massage.

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Le chewing-gum

S’il vous est impossible de vous brosser les dents, un chewing-gum sans sucre peut vous aider à réduire les risques de caries. En effet, la mastication d’un chewing-gum permet de saliver abondamment. L’afflux de salive engendre une diminution de l’acidité buccale et donc atténue le risque d’attaque de l’émail. Cette solution ne remplace en rien un brossage de dents.

   Certains aliments sucrés et acides (comme les sodas ou le citron) abîment fortement les dents. Les consommer avec grande modération.

Pensez également à brosser la langue. Il existe des instruments spéciaux pour cela, mais la brosse à dents est suffisante. En effet la face externe de la langue est recouverte de bactéries qui peuvent contribuer, notamment, à une mauvaise haleine.

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Le bain de bouche

Après le brossage un bain de bouche peut être réalisé. Il ne doit cependant pas être systématique (risque important de déséquilibre de la flore buccale). Se rincer les dents (pendant 30 secondes environ) contribue activement à l’élimination de la plaque dentaire et nettoie gencives, langue et muqueuses. Les bains de bouche contiennent des désinfectants à une concentration faible mais suffisante pour la désinfection de la cavité buccale.

Nous vous conseillerons sur le choix du produit à utiliser.

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La brossette interdentaire et le fil dentaire

Une brossette interdentaire permet d’atteindre les interstices situés entre chaque dent. En effet, la brosse à dents ne nettoie pas entre les dents. Une grande partie des problèmes dentaires (caries, « déchaussements »..) démarre entre les dents puisque les bactéries y stagnent. Si l’espace entre les dents est suffisant, cet instrument peut être utilisé en complément de la brosse à dents. Son utilisation est particulièrement conseillée durant le port d’un appareil orthodontique ou dans les cas de parodontites.

En cas de maladie des gencives, il peut être nécessaire de le faire 2 à 3 fois par jour. Si les espaces interdentaires sont trop étroits, les brossettes doivent être remplacées par du fil dentaire qui permet de nettoyer les faces latérales des dents.

Consultez-nous au préalable avant leur utilisation.